En préalable, Madame la Présidente, je tiens à souligne que pour nous, la politique régionale en matière de port devra prôner un commerce équitable, avec des clauses sociales et environnementales.
Concernant l’extension du Port de Port-La Nouvelle, vous le savez les écologistes étaient défavorables au projet d’extension du Port et nous l’avions exprimé lors du débat public. Nous ne nions pas que le Port a besoin d’évoluer ne serait-ce que pour y sécuriser la manœuvre des navires (zone d’évitage trop exiguë), voire accueillir de nouveaux trafics à l’échelle de notre territoire. Nous avions exprimé lors du débat public nos critiques et notre volonté que soit révisé ce projet d’extension inadapté à la situation environnementale, sociale, économique et financière. Aujourd'hui des aménagements sont nécessaires au déploiement des 2 fermes pilotes éolien flottant et ont fait l'objet de nombreux échanges avec les consortiums lauréats, dans la perspective de capter un maximum de la chaîne de valeur pour le territoire (entreprises, emplois, formation ...) et de développer une filière industrielle énergies marines.
Nous ne pouvons que soutenir cette ambition qui s'inscrit pleinement dans la feuille de route Région Énergie positive. Nous soutiendrons les évolutions nécessaires à l’accueil de ces activités qui vont dans le sens de la transition énergétique. Pour le reste du projet, nous resterons vigilants sur l’impact pour la biodiversité terrestre et marine, le modèle économique du Port (afin d’éviter tout surdimensionnement et discours sur l'offre), les risques industriels, l’érosion marine. Ce projet doit être élaboré dans la concertation et le débat public.
Concernant le port de Sète, il est fondamental de conserver ce port de Sète/Frontignan et de permettre son essor pas uniquement pour le trafic passagers. L’activité du port est une activité historique, adaptée à sa situation géographique, porteuse d'histoire, de savoir-faire et d'emplois. Le développement doit se faire prioritairement sur une partie de la Zac Est de Sète dont la majorité municipale veut faire une nouvelle zone résidentielle, au mépris du PPRI, sans autre perspective pour la ville que du béton sans emploi.
Sur le plan de la pêche, notre objectif est également de maintenir le nombre de pêcheurs et d’améliorer leurs revenus. Les « petits métiers » en situation difficile, doivent être particulièrement soutenus car ils représentent un modèle de pêche écologiquement et socialement soutenable. La transformation locale des produits de la mer (poissons, coquillages, algues, salicorne) est aussi un fort gisement d'emploi pour notre région. Les pêcheurs veulent s’assurer de pouvoir continuer à travailler. Préserver les stocks, c’est préserver leur métier. Nous tenons à saluer d’ailleurs le travail mené par les équipes du CEPRALMAR dans la mise en œuvre de programmes de développement pour la pêche et la conchyliculture en s’appuyant sur les compétences du Lycée maritime régional de Sète, de l’antenne universitaire de la Plagette, du pôle IFREMER et du laboratoire Arago de Banyuls.
Je conclurai en rappelant que la politique portuaire régionale doit rechercher la complémentarité entre les ports régionaux. Enfin, l’avenir des ports c’est aussi l’intermodalité par la connexion entre mer, fer et route.