Réorientons maintenant la subvention d’équilibre des collectivités territoriales pour un aménagement rapide de la liaison Castres-Toulouse

Lors de la Commission Permanente du 13 octobre 2017, les élu-es régionaux étaient appelé-es à se prononcer sur le montant de la subvention d’équilibre que le Conseil Régional devra couvrir pour la réalisation du projet d’autoroute concédée Castres-Toulouse.

Après avoir rappelé leur opposition au projet d’autoroute concédée, les élu-es écologistes et apparenté-es se sont prononcé-es contre la couverture – à hauteur de 59,5 millions d’euros – de la subvention d’équilibre prévisionnelle.

En effet, à ce jour, le projet n’a toujours pas été déclaré d’utilité publique et le concessionnaire n’est toujours pas connu. La conjoncture actuelle et la faible rentabilité de l’itinéraire laissent entrevoir de nombreuses craintes quant à la recherche du concessionnaire sauf à voir la subvention d’équilibre payée par l’Etat et les collectivités territoriales exploser.

Pour Guillaume CROS, Vice-Président EELV du Conseil Régional, « depuis déjà 30 ans et le lobby des partisans d’une autoroute concédée entre Toulouse et Castres n’ont fait que ralentir le désenclavement – nécessaire et indispensable – du Sud Tarn. Comme l’ont montré les réserves émises par la Commission d’Enquête Publique, l’autoroute concédée – et donc payante (15€ pour un aller/retour entre Castres et Toulouse) – générera des dépenses supplémentaires pour les usager-es et par conséquent plus d’inégalités sociales. La mise à 2x2 voies sur l’ensemble de l’itinéraire n’est pas une solution économiquement viable pour les collectivités et les populations ».

Pour Véronique VINET, co-présidente EELV du Groupe Nouveau Monde en Commun, «plus que jamais aujourd’hui, les montants provisionnés par les collectivités d’Occitanie dans le cadre de la subvention d’équilibre doivent nous permettre de penser rapidement les aménagements de la liaison Toulouse-Castres afin de diminuer les temps de trajet, améliorer la sécurité routière et le cadre de vie des riverain-es, préserver le foncier et limiter l’emprise sur les terres agricoles ».