Le vote de ce scénario à énergie positive qui concrétise un travail collaboratif de deux années entre les services, les partenaires et les 120 experts marque un tournant pour notre Région. Elu.es écologistes et apparentés, nous ne pouvons que nous féliciter du chemin pris par notre collectivité. Chemin que nous savons semé d’embûches, tant les tenants du vieux monde des énergies fossiles peinent à abandonner leurs vieilles lunes.
Ce chemin vers une Région à énergie positive impliquera une forte mobilisation citoyenne. Nous le constatons sur de nombreux territoires, les solutions imposées, sans concertation provoquent
irrémédiablement une réaction de méfiance.
Les citoyens et citoyennes sont prêts et prêtes, bien avant même les décideurs politiques, à lancer la transformation écologique et énergétique mais encore faut-il les associer à sa mise en œuvre.
Notre collectivité a conscience que rien ne se fera sans les citoyen.nes. Aussi, nous avons mis en place un soutien aux projets d’énergie renouvelable coopératifs et citoyens. Plus de 30 projets ont ainsi été accompagnés. Ce soutien est maintenu et sera renforcé avec la mise en place de l’Agence régionale de l’énergie et du climat. Partout sur nos territoires émergent des coopératives citoyen.nes comme par exemple Fronticoop énergies citoyennes dans l’Hérault ou Citoy’enR sur l’aire Toulousaine ou encore en milieu rural l'association énergie citoyenne Pays Portes de Gascogne dans le Gers pour ne citer que ces trois.
Nous n’en attendons donc pas moins de la part de l’État bien que des décisions récentes destinées à recentrer le dispositif, dont la nécessité de commencer les travaux avant le 31 décembre 2017 où la baisse de subvention en cas de retard pris dans leur exécution, nous inquiètent. Ainsi, même si le gouvernement a validé le mardi 14 novembre une enveloppe de 75 millions d'euros dans le projet de loi de finances rectificative 2018 pour accompagner les projets des Territoires à énergie positive pour la croissance verte, ce geste bienvenu reste insuffisant et ne respecte pas les engagements pris dans les conventions TEPCV. Les territoires n'ont à ce jour reçu aucune information officielle de la part de l’État concernant les enveloppes conservées ou pas. Les élu.es locaux ont débuté cette transformation des territoires avec des mobilisations financières importantes. Et ils réclament à juste titre des certitudes sur le financement complémentaire et notre soutien.
Nous disons aussi qu' il faut préparer dès maintenant l’après TEPCV, en assurant une continuité de moyens pour les collectivités et en améliorant les conditions de contractualisation avec l’État.
Notre collectivité est prête, les citoyen.nes le sont également. Pour que ce scénario devienne pleinement légitime sur les territoires, notre collectivité devra aussi être exemplaire et cohérente dans ses choix. L’ensemble de nos politiques publiques doivent donc être pensées, évaluées, analysées au regard de cet objectif « Région énergie positive ». Elu.es écologistes et apparentés, nous le constatons : certains pans des actions de notre Région sont encore marqués du sceau d’une économie carbonée avec notamment le soutien au transport aérien. Nous empruntons un chemin sur lequel il nous faudra laisser place prioritairement aux entreprises qui développent des activités de la transition écologique, qui mettent en place des démarches d’économie circulaire. Elu.es écologistes et apparentés, nous y sommes prêt.es et ce scénario nous conforte.
Les défis climatique et énergétique ne peuvent plus attendre.