Orientations budgétaires - Intervention de Véronique VINET - Assemblée plénière du 16 novembre 2018

J’ai l’honneur d’ouvrir les débats d’orientation budgétaire 2019 au nom des élu.es écologistes et apparentés.

 

Rapidement, sur la 2e décision modificative de l’année, nous saluons le succès de l’émission d’obligations vertes et sociales que nous appelions de nos vœux en tout début de mandat et qui, nous n’en doutons pas, contrairement aux pratiques gouvernementales, serviront bien à financer la transition énergétique dans notre région.

 

Fidèle à son engagement sans faille, la région inscrit 500 K€ en crédits de paiement pour l’aide à l’accueil des migrants par les communes et associations. Dans la même veine, l’annonce rapide des 25 M€ dégagés pour l’aide aux sinistrés de l’Aude avec les moyens humains et logistiques qui vont avec nous honorent.

Pour le reste des dépenses, ces ajustements sont conformes à nos engagements à l’instar de la commande de nouvelles rames de train, à l’ajustement du à la montée en puissance de certains dispositifs nouveaux qui rencontrent un grand succès, tel le Pass Occitanie pour nos entreprises et à la réactivité sur les événements imprévus, comme le soutien aux conchyliculteurs de l’Etang de Thau.

Les orientations budgétaires 2019 sont dans le droit fil de l’impulsion donnée à cette Région depuis le début du mandat. Nos dispositifs et notre organisation sont à présent quasiment stabilisés mais il nous faut déjouer année après année les mauvais coups portés par le Gouvernement qui, de promesses en renoncement nous oblige parfois, contre notre gré, à naviguer à vue. Fort heureusement, en Occitanie, même par vent mauvais, certains savent tenir la barre.

Je voudrais cependant vous parler de la situation dramatique qui nous concerne tous : le réchauffement et le dérèglement climatique. J’ose espérer qu’avec les événements violents qui secouent la planète d’un hémisphère à l’autre, plus personne n’est encore climato-sceptique. Sècheresse, incendies, inondations, submersions, l’impact des activités humaines sur l’environnement n’est plus à démontrer.

 

Oui, tout ceci a quelque chose à voir avec le budget de la Région Occitanie. Nous voulons une Région plus proche des habitant.es, protectrice, solidaire, innovante, créatrice d’activité et d’emplois. Nous devons compter avec les mutations, qu’elles soient technologiques ou environnementales et surtout, les anticiper et les accompagner, que ce soit au travers des formations, d’un soutien accru à la recherche et aux entreprises innovantes.

Il est temps de changer de braquet car l’urgence est là, de plus en plus visible.

La biodiversité s’effondre, nos sols meurent, nos cultures souffrent, nos villes suffoquent, notre littoral s’érode. Nous sommes déjà sur un scenario de région à énergie positive et les projets commencent à émerger, création de l’agence régionale de la biodiversité, Agence Régionale Énergie Climat déjà opérationnelle, cependant, nous devrons être plus volontaristes dans l’accompagnement au changement qu’il soit industriel ou agricole mais encore dans l’accompagnement au changement de pratiques individuelles.

Réparer ce qui peut encore l’être, arrêter le saccage. C’est à cela que nous devons participer. Quand nous disons que nous voulons arrêter d’artificialiser les terres, faisons-le et ne soutenons plus les projets inutiles. Quand nous disons que nous voulons une alimentation plus saine, aidons les producteurs à se mettre en phase avec cette exigence. Quand nous disons qu’il faut moins polluer, misons sur les nouvelles mobilités, sur tous nos territoires, bonifions les subventions pour les entreprises vertueuses, soutenons puissance mille celles et ceux qui s’engagent dans la transition énergétique et écologique. Tout cela a un coût et nous devons assumer ces choix.