Nous arrivons à l'impasse que l'on pouvait malheureusement redouter depuis le lancement du projet.
Il est donc temps que les collectivités locales (Région, Département, Métropole) gèlent toute affectation de nouveaux financements au bénéfice d'un projet qui a déjà coûté très cher à leurs contribuables, et affectent les budgets qu'elles ont provisionnés au développement de leur offre de mobilités.
Aujourd'hui comme hier, les écologistes estiment que les financements doivent être prioritairement dédiés au renforcement des trains du quotidien et au développement des transports en commun en milieu urbain et rural. Et que pour une arrivée plus rapide du TGV, à Toulouse, la solution reste plus que jamais la rénovation de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse. Le temps de trajet passerait de 4h09 aujourd'hui à 3h40 environ. La rénovation de l'existant, c'est aussi une préservation de nombreuses terres agricoles et espaces naturels sur lesquels le chantier de la LGV provoquerait des dégâts irrémédiables.
Il est urgent de faire avancer le dossier en demandant un plan d'urgence pour les transports dès la rencontre annoncée le 5 septembre avec la Ministre des Transports. Ainsi, les assises de la mobilité annoncées par l'exécutif pourraient déboucher sur un plan de rénovation des lignes existantes, un plan d'investissement dans les transports du quotidien, et une aide à la création d'un "RER Toulousain" pour accompagner l'intermodalité.
Dans l'intérêt de nos territoires, nous espérons que les responsables locaux sauront s'engager dans cette nouvelle feuille de route pour les mobilités. Refaire une énième fois le match de la LGV ne nous fera pas progresser sur ce dossier primordial.