Fin juillet, le gouvernement d’Édouard Philippe annonce la réduction drastique des contrats aidés. Cette décision est entérinée le 9 août. Il s’agit du plus grand plan social en France annoncé du jour au lendemain.
Le principe de sécurité juridique du contrat de travail est totalement bafoué mais également celui de la continuité du service public et du droit à l’emploi. MJC, écoles, collèges, lycées, associations, collectivités locales… la liste est longue et ce sont plus de 200 000 personnes qui sont concernées par cette décision unilatérale du Gouvernement.
Ces 200 000 postes, ce sont 200 000 personnes qui n’auront plus d’emplois, ni même droit à des indemnités chômage.
Financés en grande partie par l’État, ces contrats permettent à des associations, collectivités territoriales d’embaucher des personnes éloignées de l’emploi pour des missions d’intérêt général (animateur/animatrice socio-culturel, péri-scolaire coordinateur/coordinatrice d'association, formateur/formatrice, auxiliaires de vie scolaire auprès d'élèves en situation de handicap, médiateurs culturels etc) qui bénéficient ainsi d’un accompagnement vers une insertion durable.
Certes ces contrats ne sont pas la panacée mais ils ont le mérite de remettre des personnes sur le chemin de l’emploi, de les former et constituent une source de revenu.
Cette décision met aussi en difficulté les associations. Ces dernières n’auront pas les moyens d’embaucher sans cette aide. Les associations devront faire moins alors que les demandes sont croissantes. Par conséquent, ce sont des repas servis en moins aux plus démunis, c’est un café associatif qui ferme dans un quartier populaire, ce sont des EHPAD avec moins de personnels pour les personnes âgées, ce sont des accueils périscolaires qui perdent en qualité de service.
Au vu des faits exposés, parce que ces contrats aidés sont essentiels pour des personnes éloignées de l’emploi, pour les structures associatives, pour nos collectivités :
*La Région Occitanie Pyrénées/Méditerranée demande au Gouvernement de revenir sur sa décision de suppression des contrats aidés
*La Région Occitanie Pyrénées/Méditerranée s’engage à mobiliser les moyens du service public régional de la formation afin que les contrats aidés débouchent sur une formation qualifiante ou certifiante.
*La Région Occitanie Pyrénées/Méditerranée s’attachera à pérenniser l’accomplissement des missions remplies par ces contrats, notamment, pour celles qui ressortent des compétences de la Région, en créant des postes statutaires permettant la titularisation de ces salarié-e-s.