Les consultations larges, des montagnards et non montagnards lors des différentes sessions ont permis l’élaboration d’une trame de travail conséquente que je salue.
Je me permets toutefois quelques remarques qui viennent compléter le propos de mon collègue Romain Pagnoux.
Tout d’abord, la phase de concertation a mis en évidence qu'une grande proportion d’habitants est confrontée à un enclavement au regard des services publics, des transports collectifs et à une précarité énergétique importante du fait des distances à parcourir et de leur dépendance à la voiture individuelle.
Dès lors, le chantier du service public régional de transports devra porter une attention particulière aux territoires de montagne notamment à travers le développement de l'intermodalité. Notre politique contractuelle et ses dispositifs en faveur de la vitalité des territoires vont participer également au maintien d'une disponibilité de services sur ces territoires.
Ensuite, je tenais à réagir à la présentation de l’expression des domaines d’intérêt centrés sur le cadre de vie et l’emploi.
Ainsi parmi les grandes thématiques abordées je suis surprise de ne pas trouver les mots « agriculture paysanne », « qualité des produits et des savoirs faire » ou encore « réchauffement climatique ». Or, je sais que ces thématiques ont été mises en avant par plusieurs acteurs de terrain qui ont participé à cette large concertation organisée de juin à novembre dernier et qui visait à préfigurer la composition et le fonctionnement du futur Parlement de la Montagne, ses missions, ses domaines d’intérêt.
Ainsi se sont exprimés, par exemple, lors des réunions, la nécessité de prendre en compte dans les réflexions l’importance des effets du changement climatique et du nécessaire travail à conduire pour améliorer, voire changer, nos pratiques en faveur du climat.
Il nous semble donc fondamental d’intégrer dans la stratégie régionale pour la Montagne les enjeux sur l’agriculture, la qualité des produits, le pastoralisme et la prédation. Travailler de manière transversale ne doit pas faire oublier qu’il y’a des sujets majeurs et que l’agriculture est essentielle dans ces territoires.
Nous sommes en pleine période de renégociation de la PAC. Il faut donc, et je sais que de nombreux élu.es écologistes le font, sensibiliser la commission européenne aux réalités des territoires montagnards qui couvrent la moitié du territoire de la Région Occitanie.