Dans un contexte de changement climatique, la rareté des ressources en eau et la concurrence autour de ces ressources exigent de mettre en place des actions qui contribuent à la préserver et à optimiser son utilisation et son partage. Notre région agira dans le cadre de ses compétences :
*sur les activités humaines en soumettant ses aides à des critères écologiques sur les usages de l'eau
*sur la préservation du foncier, l’aménagement du territoire afin de lutter contre l'artificialisation des sols et refuser les projets qui concourent encore plus au stress hydrique, à la dégradation de zones humides, à la captation de terres arables.
*sur l'innovation en soutenant fortement celles qui permettent des économies d'eau, les dépollutions. Nous devons soutenir également la recherche en viticulture sur des cépages résistants. Innover, c'est aussi permettre de réintroduire des variétés moins consommatrices d'eau.
C'est l'objet de ce rapport et des dispositifs qui lui sont adossés. Je citerai trois des actions qui nous sont présentées en réponse aux enjeux quantitatifs et qualitatifs de l'eau.
L'hydroélectricité au fil de l'eau (action 4) doit se développer dans le respect des enjeux sociétaux et environnementaux. La Région y veillera en sa qualité de membre dans les sociétés d'économie mixtes qui ont la gestion hydraulique de l'Occitanie.
La Région œuvrera également contre la compartimentation entre les différents acteurs, publics et privés, qui est un frein à la mise en œuvre d’une stratégie visant à améliorer la résilience globalement.
Aussi l'action 15 promeut une approche collaborative, basée sur la mutualisation des connaissances, le partage de l’information entre opérateurs, qui devrait permettre de construire une vision partagée des enjeux et favoriser l’élaboration de solutions intégrées. Cette approche collaborative proposée doit être élargie aux acteurs de l’aménagement et en priorité aux collectivités locales, au titre de leurs multiples compétences exercées au service des territoires, de leurs populations et des acteurs économiques. Nous devons aussi intégrer dans nos réflexions la géopolitique de l'eau. En effet, la solution face aux sécheresses, aux manques d'eau pour irriguer ne peut pas être l'exploitation de l'eau des pays du bassin méditerranéen. Par ailleurs ces solutions, concertées avec les parties prenantes, doivent répondre aux objectifs de la région portés par les schémas régionaux climat air énergie, et les SRADDET (schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires).
Enfin, il est aussi nécessaire de promouvoir des actions coordonnées pour améliorer l’état des milieux aquatiques et la gestion des inondations. Aussi la première condition de l’efficacité de la lutte contre l'inondation, passe de notre point de vue écologiste, par une
gouvernance clairement définie à défaut d'être unique. Il convient de ne pas agir seul et dans sa logique propre pour ne pas nuire à la prévention de l'inondation.
Tout au long de notre mandat, nous agirons pour mettre en œuvre des politiques publiques qui permettent un changement des pratiques favorables à la gestion durable de l'eau. Et nous souscrivons à la proposition que les sols soient "La grande cause régionale en 2020."