Nous souhaitons aborder ici les pollutions liées à l’activité minière. Nous savons tous et toutes que cette activité provoque des pollutions des nappes phréatiques, des cours d’eau, des sols. Il nous semble d’ailleurs totalement incohérent de souhaiter la ré-ouverture de certaines mines dans notre Région comme celle de Salau en Ariège. L’activité minière n’est pas compatible avec un futur souhaitable, celui de la préservation de l’environnement et de la santé publique d’autant que même après la fermeture, les pollutions sont toujours présentes et rarement traitées. Plusieurs sites dans notre Région n’échappent pas à cette problématique.
Problématique mise en exergue par les inondations récentes dans le département de l’Aude et plus précisément dans la vallée de l’Orbiel. En effet la mine d’Or de Salsigne, exploitée depuis 1892 et fermée en 2004, a généré plusieurs millions de tonnes de déchets contenant entre 2% à 15% d’arsenic.
Ces déchets ont été stockés sur deux collines l’Artus et Montredon et recouvert il y a 15 ans d’une membrane censée les contenir. L’inondation centennale d’octobre 2018, qui a fait de si grands dégâts humains et urbains, a eu pour conséquence également de relâcher dans l’environnement une partie de ces déchets, sous forme de boues qui ont recouvert des terres (certaines maraîchères), ou sous forme d’eau polluée, le tout s'écoulant dans l’Orbiel puis dans l’Aude.
Nous nous faisons ici le relais des associations, de citoyens et citoyennes inquiets des conséquences de cette crue sur la pollution des eaux et des sols de leur environnement. Une analyse indépendante effectuée fin novembre a clairement identifié un taux très élevé d’arsenic dans les eaux de l’Orbiel ainsi que dans les boues qui ont recouvert des terres cultivables. Nous ne pouvons pas fermer les yeux devant ce risque sanitaire.
Les citoyens et citoyennes inquiets et mobilisés souhaitent donc que ce bassin de l'Orbiel puisse devenir un lieu d'études multi- et interdisciplinaires regroupant des compétences diverses afin d'aider à une meilleure gestion des eaux, des déchets et des pollutions pour que la population et les collectivités locales disposent d'informations transparentes leur permettant d’agir pour leur avenir.
L’Etat doit prendre aussi ses responsabilités face à ce risque sanitaire en :
- faisant un suivi épidémiologique des populations concernées,
- et en mettant en œuvre de réelles mesures de traitement et de confinement des déchets.
Nous sommes ainsi confrontés aux conséquences d’une exploitation minière utilisant des produits dangereux pour la santé humaine et l’environnement ce qui rend encore plus incompréhensible la
décision du gouvernement de relancer ce type d’activités en Guyane.