Grand débat national : nous porterons des propositions de changements profonds pour plus de justice sociale et climatique

Elu.es locaux.ales, citoyen.nes avant tout, nous assistons depuis deux mois à un mouvement populaire et exigeant.

Exigeant en matière de démocratie.

Exigeant en matière de justice sociale et fiscale.

 


 

Ce mouvement, que certain.es tentent de dévoyer par des actes de violence que nous condamnons, est le fruit de l’indifférence, de la condescendance, du mépris dont fait preuve le pouvoir macronien même si le malaise a aussi des racines bien plus lointaines. Après avoir vendu le renouveau lors de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron est très vite revenu aux vieilles méthodes du vieux monde ultralibéral, coupant la décision politique de la population, confiant le volant des réformes à la technocratie. Ce président des symboles en a choisi des clairs et sans ambiguïté : suppression de l’impôt sur la fortune, fin des contrats aidés, baisse des APL. En matière écologique, nul symbole mais un grand néant qui amena par exemple Nicolas Hulot à démissionner.

 

Le Président a joué un jeu dangereux et a lancé en cela un pavé de plus dans la mare nauséabonde dans laquelle des mouvements populistes tentent de jeter l’ensemble des corps intermédiaires : journalistes, fonctionnaires, élu.es…Car, cette colère retenue, sourde, nous ne la découvrons pas, tant nous en étions le réceptacle au quotidien. Combien de fois n’avons-nous pas entendu : « Que faites-vous pour que nous puissions nous déplacer sans nuire à notre pouvoir d’achat ? » « Que faites-vous pour maintenir des services publics dans nos territoires ? » « Que faites-vous pour créer des emplois ? ».

 

La mobilisation des gilets jaunes ne doit pas non plus occulter la mobilisation écologiste qui s’exprime à travers les marches pour le climat de décembre dernier qui ont réuni des millions de citoyen.nes de par le monde. Tout comme elle ne doit pas faire oublier le succès sans précédent de la mobilisation autour de la pétition "L’Affaire du Siècle”. Car nous l’avons entendu aussi cette colère : « Que faites-vous pour préserver les ressources naturelles, le climat, la biodiversité ? » « Que faîtes-vous pour sanctionner les pollueurs ? ».

 

Justice sociale, justice fiscale et préservation de l’environnement ne sont pas incompatibles. Bien au contraire, c’est le fait de les avoir opposés, de les avoir traités séparément qui a contribué à la naissance de la mobilisation des gilets jaunes. Il ne peut y avoir d’écologie sans le social et de social sans l’écologie. Face aux logements précaires, nous répondons rénovation énergétique et donc baisse des factures d’électricité et de chauffage. Face au chômage nous répondons métiers de la transition écologique et reconversion de nombreuses industries vers la transition énergétique. Face à la hausse du prix des carburants, nous répondons développement des réseaux de transports en commun et soutien à l’acquisition de véhicules hybrides. Face à la pollution nous répondons taxation du kérosène pour les avions, du fioul lourd pour les bateaux de croisière et porte containers.

 

Mais le mouvement des gilets jaunes comme les mobilisations climat sont aussi une demande d’une toute autre démocratie et disons-le clairement d’une VIème république. Il semble fondamental de lancer enfin le chantier qui répondra à cette profonde crise de régime qui n’a pas débuté avec Emmanuel Macron.

 

Le débat lancé ce 15 janvier, ne doit pas être un simple appât lancé par le Président pour faire cesser le mouvement des gilets jaunes. Il doit servir de base à une révolution écologique, sociale, fiscale et démocratique. Nous serons parties prenantes de ce débat et ferons des propositions dans ce sens.