Vous le savez tous, nous traversons une semaine cruciale pour l'avenir des relations entre le Royaume-Unis et l'Union Européenne. Le Guardian écrivait il y a peu : « C'est la semaine pendant laquelle tout pourrait changer, ou rien. Pendant laquelle nous saurons de quoi les prochaines semaines, mois et années seront faits – ou pas. Eh oui, c'est le moment le plus crucial du Brexit. Peut-être. A quelques jours de l'échéance, on n'en a toujours aucune idée »
La question irlandaise illustre parfaitement le postulat totalement hasardeux du Royaume-Uni qui souhaite rester dans l’Union douanière, signer des accords de libre-échange et déréglementer son économie afin de bénéficier ainsi d’avantages résultant d’un dumping fiscal et social. Mais quid d’une résurgence d’une frontière physique entre les deux Irlande, source de toutes les tensions ? Et de l'Écosse qui veut sortir du Royaume-Uni si le pays devait définitivement dire non à l'Europe ? Plutôt qu'une autodétermination, nous assisterions à une auto décomposition.
Les élections européennes qui se dérouleront cette année marquent une étape cruciale alors que certains, notamment dans cette Assemblée, jouent la partition du repli sur soi. J’espère que ce moment démocratique ne sera pas phagocyté par les discours populistes et que les candidats auront le courage d’expliquer aux électeurs combien l’Union est importante pour leur avenir.
Les écologistes sont convaincus que c’est bien de plus d’Europe dont nous avons besoin pour répondre aux défis d’aujourd’hui : bouleversement climatique, transition énergétique, politique en faveur de l’accueil des réfugiés, réponse à la crise sociale et démocratique etc. Dans un contexte de globalisation incontrôlée, l’UE doit être l’espace permettant l’affirmation de nos valeurs de démocratie, d'humanisme, de solidarité et de respect de l’environnement. Nous avons pleinement conscience que l’affirmation de ces valeurs passera nécessairement par le virage de la transition écologique et une rupture avec la logique unique du marché qui a trop guidé certaines décisions de l’UE.
En tout état de cause, la clef du Brexit se trouve à Londres et nulle part ailleurs. Et finalement, plutôt que d'autodétermination, c'est davantage d'autodérision dont font preuves nos amis britanniques comme dans ce remake de Retour vers le futur où Doc s'exclame "Je reviens tout juste de 2044. Ils travaillent encore sur le Brexit !"
Rapport Adopté
86 POUR
38 CONTRE
0 ABSTENTION
26 Ne Participe Pas au Vote (NPPV)