Intervention de Marie-France BARTHET - Economie et apprentissage - AP du 14 novembre 2019

Je ne reviendrai pas en détail sur les deux délibérations qui viennent d’être présentées. Mon propos se portera plutôt sur la réforme de l’apprentissage et la vision que nous devons avoir de l’économie régionale.

Tout d’abord, nous approuvons le lancement de cet Appel à Manifestation d’Intérêt qui permettra aux différents organismes de formation et centres de formations pour apprentis de se moderniser. 

 

Nous avons pleinement consciences des difficultés pour ces organismes que provoquent la réforme imposée à nos Régions par le gouvernement. Ainsi les CFA interprofessionnels, des formations transverses se trouvent fragilisés. De plus, le rôle de régulateur des Régions était fondamental pour garantir une égalité d’accès à la formation et l’apprentissage sur les territoires et éviter la concentration au sein des métropoles. Enfin, cette réforme part du constat que les entreprises peinent à recruter faute d’une formation et d’un apprentissage adaptés à leurs besoins. Mais quid des conditions de travail de plus en plus précarisées, des délocalisations, des niveaux de salaires ? C’est d’un changement profond du modèle économique dont nous avons besoin. J’en viens ainsi à la seconde délibération.

 

Notre collectivité à verser pour un peu plus de 129 300 000€ d’aides sur le territoire en 2018. Ces aides prennent en grande majorité la forme de subventions et dans peu de cas la forme d’avances remboursables. Vous le savez, Madame la Présidente, notre groupe s’interroge régulièrement sur la pertinence et l’incitativité de nombreuses aides versées notamment dans le cadre de la commission Industrie/Grands groupes.

 

Nous militons pour un recours plus important aux avances remboursables. De plus et vous le savez également, il nous semble fondamental de réorienter notre soutien vers une économie décarbonnée, tournée vers la transition écologique et énergétique. Notre collectivité n’est pas absente de ces défis, mais nous constatons encore que certaines aides ne prennent pas en compte les critères d’écoconditionalités. Cette approche est certes complexe à mettre en œuvre mais c’est la seule qui puisse permettre des décisions cohérentes entre le développement économique et la transition écologique. En continuant sur cette voie, nous pourrions être en 2020, la première région de France à mettre en œuvre un développement à la fois économique et écologique.