Intervention de Véronique VINET - Orientations budgétaires - AP du 14 novembre 2019

Pour commencer, quelques remarques sur la DÉCISION MODIFICATIVE:

Nous l’avons déjà souligné les années précédentes, ces ajustements traduisent la fiabilité du budget primitif. Nous sommes assez réactifs pour réorienter les crédits non utilisés et relativement souples pour abonder les dispositifs qui connaissent un grand succès comme les PASS ou encore amplifier nos politiques volontaristes à l’instar de la commande de nouveaux autorails.

En matière d’environnement, nous saluons le fonds d’investissement pêche et aquaculture pour la transition énergétique et la capitalisation de la SPL AREC et serons attentifs à la trajectoire de la Compagnie des Pyrénées.

 

Pour les ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2020, nous sommes dans la continuité des politiques amorcées dès le début du mandat et cette année encore, nous devrons nous adapter à l’évolution des compétences qui sont dévolues aux Régions, en l’occurrence, la suppression de la compétence « apprentissage ». Nous approuvons que l’Occitanie continue à agir de manière volontariste sur les CFA et attendons beaucoup de la mission « orientation » qui lui est attribuée.

Nous n’avons pas de remarques particulières sur la stratégie financière à savoir un recours raisonné à l’emprunt calibré aux besoins.

Les dépenses de fonctionnement sont contenues et nous déplorons que l’Etat continue à faire peser sur les collectivités territoriales la charge du désendettement national. La menace de sanctions financières encore plus dures pour les collectivités qui n’ont pas signé le pacte financier, c’est notre cas, nous contraint et nous n’avons pas les mains tout à fait libres. Nous sommes assez inquiets de l’évolution négative que pourrait prendre le soutien aux acteurs de terrain que ce soit dans le domaine de la culture, de l’environnement, des solidarités et demandons à ce que le budget 2020 préserve, voire amplifie leurs moyens d’agir. Oui, les dépenses de fonctionnement aussi sont utiles au service public.

Dans un contexte de réchauffement et de dérèglements climatiques, nous devons décréter un plan d’urgence pour l’agriculture, la viticulture et les pollinisateurs, pour la méditerranée et son littoral, pour la rénovation énergétique. Pour cela, la convergence des objectifs et des moyens de tous les acteurs est impérative. S’adapter, c’est aussi savoir changer radicalement nos façons d’agir.

Les moyens mis à la disposition de la recherche doivent être renforcés car nous devons comprendre et anticiper les changements qui adviennent plus vite que prévu.

Nous sommes sur la bonne trajectoire en matière de mobilités et ne devront pas relâcher nos efforts. Nous ne pouvons plus accepter que les lignes ferroviaires du Languedoc soient noyées tous les ans ni que les populations des milieux ruraux soient assignées à résidence.

Fin 2019, l’Occitanie sera dotée de sa Stratégie Biodiversité, de son plan Déchets et sa trajectoire de région à énergie positive est déjà bien engagée. Le SRADDET et le prochain CPER devront conforter ses engagements et ses ambitions pour un futur plus soutenable.

L’année 2020 sera une année décisive dans la construction de la programmation européenne 2021-2027. Restons mobilisés pour le rôle des Régions soit réaffirmé et renforcé.

Les premières orientations mettent l’accent sur la transition énergétique et climatique, sujet au cœur des préoccupations des citoyens. Continuons à agir pour que les budgets soient à la hauteur des ambitions que l’Europe doit avoir en matière de cohésion et d’agriculture, pour faire vivre cette Europe de la proximité.