Vœu présenté par Judith Carmona pour le groupe Nouveau Monde en Commun auquel le groupe Socialiste Républicain et Citoyen s'est associé.
« Pour la sanctuarisation des crédits de l’État en faveur de l’animation de la filière agriculture biologique »
(Ce vœu a été adopté)
Lors de la conférence environnementale, la France a affirmé son ambition de devenir le premier pays en agriculture bio d’Europe. Nous ne pouvons que souscrire à une telle déclaration qui semble être malheureusement trop en décalage avec les actes.
En effet, pour l’année 2016 les réseaux de la filière bio nous alertent sur la baisse des crédits de l’Etat pour l’animation de cette filière. Notre Région va être fortement impactée au moment même où de nombreuses conversions s’opèrent. Il n’est pas tolérable de subir une telle baisse de l’accompagnement de la Bio et un tel désengagement de l’État. La DRAAF annonce une enveloppe initiale de 135 000€ qui pourrait atteindre au mieux 250 000€ si la fongibilité entre certaines lignes est autorisée. L’État est loin du compte et la possible fongibilité n’est pas une solution. Les crédits doivent être sanctuarisés. Notre Région, comme tant d’autres, ne pourrait compenser cette baisse. La Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique attend toujours une réponse de la part de Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.
Sur nos territoires, nous assistons à l’augmentation du nombre d’agriculteurs et agricultrices en conversion. Notre rôle sur le plan agricole est d’aider fortement les exploitant-es à s’engager dans une transition progressive vers des pratiques agro-environnementales, agro-forestières et bio associées à une réduction des consommations d’eau. Notre rôle est de soutenir les agriculteur-ices convaincu-es que le modèle économique agricole de demain se situe dans une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé et qui très tôt se sont uni-es pour créer une filière forte et des contrats.
La décision de l’État de baisser les crédits pour la filière est donc inacceptable.
Par conséquent, les élu-e-s régionaux de Languedoc Roussillon Midi Pyrénées, réuni-e-s ce jour en Assemblée Plénière, demandent au gouvernement français :
– De maintenir en 2016 au même niveau que 2015 les crédits « anim bio »
– De garantir la présence de cette ligne budgétaire dans le projet de loi de finances 2017
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