Ce budget destiné aux transports régionaux marque un formidable engagement de la région pour améliorer les transports quotidiens de nos concitoyens. Globalement, en 2018, 90 % des crédits régionaux d'investissement pour les transports seront consacrés aux trains et bus régionaux, et nous nous en réjouissons. Nous tenons à féliciter les élus et les services qui ont mené, avec la SNCF, une négociation difficile pour redonner aux TERs leur efficacité au service de tous. Dès le départ, nous savions que la discussion serait difficile. Nos ambitions, issues de la large consultation des EGRIMS, étaient connues de tous. Elles s'opposaient frontalement aux business plans de la SNCF, qui envisageait la fermeture de nombreuses lignes et gares de notre région.
Aujourd'hui, nous signons un protocole d'accord qui garantit que nos orientations seront mises en œuvre. Oui, Mme la Présidente, grâce à notre action, demain il y aura plus de TER en Occitanie. Nous sommes, malheureusement, une des rares régions françaises à avoir fait ce choix courageux. L'histoire montrera que nous n'étions pas en avance, non, nous sommes simplement à l'heure de la transition écologique, qui doit concerner bien évidemment les transports. Ce sont les autres régions qui, en ne défendant pas le rail, s'enfoncent dans le passé.
Car il y a aussi de bonnes nouvelles, de très bonnes nouvelles. Par exemple pour le fret ferroviaire. Grâce à l'action efficace des services de la région, des trains de transport de bois ont repris sur notre ligne régionale Colombiers-Maureilhan, de nouvelles entreprises vont être raccordées au rail comme Perrier à Vergèze ou les eaux de Luchon, et, pour rappeler une actualité festive, tous les français qui vont déguster des lychees de Madagascar à Noël le feront cette année, et pour la première fois, grâce à notre port de Sète et aux trains de fret qui ont accueilli cette année les 800 tonnes de lychees destinés au marché français.
Mais la négociation n'est pas terminée, et nous devons tous soutenir cet effort. Nous appelons à une mobilisation citoyenne, pour défendre notre service régional des transports. J'appelle les citoyens à participer aux comités de lignes que nous venons de mettre en place, à soutenir les initiatives pour les trains de nuits, qu'il s'agisse par exemple du Paris-Luchon direct, ou d'un nouveau train de nuit de Perpignan à Frankfort. Nous devons obtenir, conformément à nos engagements, plus de trains, des tarifs très incitatifs, et au final, une mobilité simplifiée pour tous nos concitoyens, dans tous les territoires.
Pour conclure, je voudrais rappeler que l’État a aujourd'hui une responsabilité immense. L’État doit respecter ses engagements. On nous annonce que la mise en accessibilité des gares ne se fera pas dans les délais prévus. C'est inacceptable. On nous annonce que la SNCF ne veut plus maintenir les petites lignes, celles classées de 7 à 9, et qui constituent 50% de notre réseau régional. C'est inacceptable. On nous annonce que les régions devront seules faire vivre des lignes nationales comme l'Aubrac ou le Cévenol. C'est inacceptable.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et nous attendons plus que les déclarations de la ministre sur la priorité aux trains du quotidien. Il faut une feuille de route claire pour la SNCF, en rupture avec les orientations récentes. Notre collectivité assume ses ambitions en matière de transport du quotidien, le gouvernement doit faire de même.
Ce protocole d'accord a été adopté par 119 voix POUR, 0 CONTRE et 37 ABSTENTIONS
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