Alors que localement, de nombreux territoires prennent la mesure des enjeux environnementaux, le gouvernement cherche lui à faire des économies sur le dos de la biodiversité, de la qualité de l’air.
Dans le cadre du Projet de Loi Rectificatif à la Loi de Finances 2017, un amendement du gouvernement a intégré un prélèvement à hauteur de 27M€ sur les ressources accumulées de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) afin de permettre au Centre National de Développement du Sport de couvrir ses restes à payer notamment au titre des dispositifs en faveur des équipements sportifs structurants nationaux. Nous nous étonnons de ce jeu dangereux de vases communicants. Nous l’avons déjà dénoncé pour le budget des Agences de l’Eau et nous avions déposé un vœu dans ce sens lors de l’Assemblée Plénière de novembre dernier. Ce jeu nous démontre une nouvelle fois que l’écologie, la préservation de la biodiversité est une variable d’ajustement comptable.
Cet amendement n’a pas spécialement attiré l’attention, car il fut présenté en même temps que celui mettant fin à l’écotaxe et à son mode de prélèvement privatisé. 339M€ pour solde de tout compte…et pendant ce temps-là, les transports transnationaux polluants ne sont pas taxés et la qualité de l’air se dégrade fortement.
Une bien mauvaise journée pour l’environnement.
Alors qu’en région Occitanie nous allons voter ce jeudi le scénario Énergie Positive, nous allons nous doter d’une Agence régionale pour le Climat et d’une Agence régionale de la Biodiversité, nous regardons avec crainte les choix faits par ce gouvernement. Il ne suffit pas de se montrer dans les grands sommets. Il ne suffit pas de lancer des slogans. Nous attendons que le gouvernement soutienne l’ensemble des acteurs qui au quotidien agissent pour préserver notre environnement.
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