Communiqué de presse : PRIVATISATION DE L’AÉROPORT DE TOULOUSE, LA FIN DU VOL ?
Une première étape victorieuse qui doit en appeler d’autres : l’État doit annuler la privatisation de l’Aéroport Toulouse Blagnac.
Notre réaction suite à la décision de la Cour Administrative d'Appel qui annule la procédure de vente des pars de l’État dans la Société Aéroport Toulouse Blagnac
Le rapport Duron, remis hier, vient conforter nos analyses. Il acte le report à moyen ou long terme des lignes LGV en Occitanie. Pas une seule ligne nouvelle ne sera inaugurée avant 15 ans au mieux, 30 ans plus probablement.
Dans tous les scénarios, on constate que la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse ne pourra se faire qu'au détriment des lignes du quotidien, indispensables pour les territoires de notre Région.
Ainsi, faudra-t-il choisir : renouvellement des TET, construction d’une ligne nouvelle mixte Montpellier et Perpignan ou d’une LGV pour gagner 30 minutes entre Toulouse et Paris ?
Pour nous, la priorité est claire : oui aux aménagements ferroviaires à la sortie de Toulouse qui bénéficieront au trafic des TER ; oui à une ligne nouvelle totalement mixte (voyageurs et fret) de Montpellier à Perpignan pour faire face à la saturation avérée de la ligne existante, à sa fragilité face aux risques de submersion marine, et pour permettre de faire renaitre le fret ferroviaire ; oui à la préservation des TET entre nos différentes régions et nos territoires ruraux. Oui à une solution alternative à la LGV entre Bordeaux et Toulouse.
Le report de la construction de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan est assorti dans ce rapport d’une double peine pour nos habitants : le rapport propose en effet de ralentir les trains sur la ligne actuelle, pour sécuriser le trafic : Béziers, Narbonne, Perpignan sont sacrifiés.
Les gares nouvelles de Montpellier et Nîmes deviennent définitivement inutiles. Il faut immédiatement arrêter le projet de gare de Manduel, sans intérêt tant qu’une ligne nouvelle complète n'est pas réalisée entre Montpellier et Perpignan.
Le rapport Duron aborde clairement les moyens supplémentaires à mettre en œuvre pour financer les transports. Ce secteur primordial pour l’amélioration des mobilités des habitant·es d’Occitanie ne peut faire l’objet de marchandages. Nous ne sommes pas dupes. Après des années de désengagement de l’État sur le rail, il est temps de mettre les moyens pour les transports du quotidien et sur les grands projets d’infrastructure utiles, uniquement utiles.
Les élus écologistes, occitanistes et catalanistes au Conseil régional d’Occitanie défendront avec vigueur l’attribution aux transports du quotidien des crédits qui ne seront finalement pas utilisés pour les projets de LGV au cours de ce mandat. Transformons cet abandon en chance pour notre région et ses habitants en redonnant à notre réseau de transports ferrés régionaux sa vitalité.
En pleine négociation sur la carte des zones défavorisées, nous tenons à rappeler notre soutien aux agriculteurs et agricultrices qui seraient touchés.ées par un déclassement de leur territoire. Nous avions déjà alerté le Gouvernement en Février 2017 dans le cadre d’un vœu adopté en Assemblée Plénière au Conseil Régional Occitanie.
Aujourd’hui, une réunion est prévue au ministère de l’Agriculture afin de définir le zonage quasi-définitif. Un déclassement de certaines communes et les éleveurs et éleveuses se verraient alors amputés.ées de l’Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel. Les candidats.es à l’installation n’auraient pas accès aux bonifications de dotation pour l’installation des jeunes agriculteurs.ices et ce, pour plusieurs années.
Selon Aurélie Genolher (Conseillère régionale déléguée à l’agriculture biologique) « les enjeux sont de taille et il est clairement question de la survie des fermes d’élevage dans ces territoires ». Pour Judith Carmona (Présidente la commission agriculture) « les premières négociations ont abouti à une modification des zonages, mais nous nous opposons fermement à la logique du déshabillage de certains au profit d’autres. Ainsi des territoires du Gers ou de l’Aude sont encore exclus du zonage. Ce sont 55 bénéficiaires de l'ICHN qui perdraient par exemple cette aide dans le territoire de La Piège dans l’Aude. »
Quel modèle agricole voulons-nous ? Celui des traités internationaux avec les Etats-Unis et le Canada ? Celui des négociations du MercoSur en cours avec l’aval du Président Emmanuel Macron ? Celui qui pourrait donc aboutir à l’importation de 100 000 tonnes de viandes bovines et de 90 000 tonnes de viande de volailles d’Amérique du Sud ? »
Ce n’est pas le modèle que nous défendons. Soutenons une agriculture paysanne de proximité, respectueuse de l’environnement.
Non à la réouverture de la Mine de Salau en Ariège
Mise en danger d’un site naturel, usage abusif d’un code minier obsolète et dangereux, opération financière à court terme, le Permis Exclusif de Recherche Minière (PERM) sur la Mine de Salau est une nouvelle offensive extractiviste, dont l’obtention rapide, en plus d'être passée outre toute concertation locale, n’est sans doute pas exempte de visées électoralistes.
Le permis délivré à Variscan Mines porte sur la recherche de tungstène, d’étain, de bismuth, de molybdène, de zinc, de plomb, de cuivre, d’or, d’argent et «substances connexes (notamment niobium et tantale)». Il couvre une surface d’environ 42 km2, portant sur une partie du territoire de la commune de Couflens, à laquelle est rattaché le hameau de Salau.
Ce permis a été accordé sur la base d’un code minier qui ne prend pas en compte les enjeux environnementaux et sanitaires. De plus, ce code ne respecte pas le droit européen en matière d’environnement. Il est donc nécessaire et indispensable dans notre Région comme ailleurs d’appliquer un moratoire sur l’ensemble des titres miniers accordés ou en cours d’instruction avant qu’une réforme du code minier soit enfin mise en œuvre.
Nous exprimons nos fortes inquiétudes si un tel permis venait finalement à être accordé. Inquiétude quant à la protection de ce site naturel de montagne qui appartient à deux zones Natura 2000 (la zone de protection spéciale du Massif du Mont Valier et celle de Conservation Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste). Inquiétude quant aux risques sanitaires pour les salarié-Es et la population notamment en raison de la présence plus que probable d’amiante. Inquiétude enfin quant à la pollution de l’air que provoqueraient les nombreux allers/retours de camions sur le site.
De plus, ne nous leurrons pas. Les causes ayant entrainé la fermeture de cette mine en 1986 demeurent : volatilité du marché, risque de dumping de la part de la Chine. Ce choix, néfaste pour l’environnement et risqué pour la santé des populations, n’est pas une réponse sur le moyen terme aux difficultés économiques du territoire. Notre rôle est de soutenir et développer des activités créatrices d’emplois sur une longue durée et qui préservent l’environnement, la santé de tous et toutes.
Enfin, la récente acquisition par la société Apollo Minerals d’Ariège Tungstène, détentrice du permis d’exploration via les Mines du Salat auprès de Variscan nous éclaire bien sur les véritables gagnants si la mine était rouverte : les actionnaires des entreprises et surtout pas les populations locales.
« LGV Bordeaux-Toulouse : le gouvernement s’entête… les trains du quotidien s’inquiètent »
Le décret de déclaration d’utilité publique de la LGV GPSO (Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse) a été publié ce dimanche 5 juin 2016 au Journal Officiel. Le gouvernement a donc décidé de poursuivre ce projet en dépit de l’avis exprimé par de nombreux citoyen-nes au cours de l’enquête publique qui s’était d’ailleurs conclue sur un avis défavorable des commissaires enquêteurs.
Nous nous étonnons d’un tel entêtement et nous exprimons nos inquiétudes quant au choix du gouvernement en matière ferroviaire. En effet que penser de cette décision lorsqu’en même temps, le Ministre Alain Vidalies ferme la porte dans une circulaire du 8 avril 2016 à tout financement supplémentaire de l’Etat pour certaines catégories de lignes ferroviaires (classées de 7 à 9). Dans notre Région, la ligne Montréjeau-Luchon, dont la rénovation ne peut plus attendre est par exemple concernée.
L’État préfère donc poursuivre dans « le tout LGV » au détriment des trains du quotidien et de nombreux trains de nuit. Un entêtement extrêmement coûteux car le projet du GPSO atteint aujourd’hui plus de 9 milliards d’euros aux conditions économiques d’août 2013 !! Qui financera un tel projet ? Pour l’instant c’est la grande inconnue et plusieurs collectivités se retirent de la table des financeurs.
Un entêtement néfaste pour la préservation d’espaces agricoles et viticoles, pour la sauvegarde de zones humides dont nous constatons à chaque évènement climatique l’indispensable utilité.
Nous l’affirmons depuis plusieurs années, la rénovation de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse doit être privilégiée et aurait dû être terminée depuis plusieurs années sans un tel entêtement. Une rénovation dont nous savons qu’elle sera moins couteuse (environ 2 milliards), moins dévoreuse d’espaces. La rénovation de l’existant mettra Toulouse à 1h35 de Bordeaux. L’écart de temps pour rejoindre Paris entre la LGV et la rénovation de ligne existante n’est que de 30 minutes. Doit-on considérablement réduire les capacités d’investissement des collectivités territoriales pour 30 minutes d’écart ?
Nous préférons agir pour nos trains et nos déplacements du quotidien.